Les crues provoquant les premiers débordements au centre-ville de Morlaix sont des crues de faible période de retour (de l’ordre de 5 à 10 ans). Bien que de faible ampleur, ces crues provoquent des inondations aux impacts non négligeables (plus de 200 entreprises sont touchées, générant l’essentiel des dommages directs). L’objectif est donc de réduire les débits de ces crues « fréquentes » pour que les débordements ne surviennent que pour des événements de plus grande ampleur.
Pour ce faire, le PAPI prévoit l’implantation d’une série de bassins écrêteurs de crues (parfois appelés « ouvrages de ralentissement dynamique ») sur le bassin versant de la rivière de Morlaix. Ces bassins stockent l’eau lorsque le débit atteint ou dépasse une valeur limite supérieure. En retardant l’arrivée de l’eau à Morlaix, ils permettent d’éviter les débordements les plus fréquents.
Ces aménagements ne modifient pas le fonctionnement des cours d’eau le reste de l’année. Quand les débits sont bas, le bassin est « transparent » : il n’influe pas sur l’écoulement de la rivière. Quand les débits dépassent la valeur limite imposée par la section d’écoulement de l’ouvrage, la rivière déborde à l’amont de la levée et inonde la zone dépourvue d’enjeux à protéger. Lors de la décrue?, ce volume d’eau est progressivement restitué à la rivière.
Une étude a été menée en 2004 pour identifier un ensemble de sites pour l’implantation de bassins écrêteurs. Cette étude doit être révisée, pour intégrer de nouveau sites, puis faire la mise à jour des impacts hydrauliques et des coûts de réalisation.